Chacun aimerait pouvoir investir plus que son capital disponible sur son compte titres. C’est tout à fait possible avec le Service à règlement différé, ou SRD. Celui qu’on appelle aujourd’hui SRD est l’ancien Règlement mensuel disparu à l’automne 2000. Ce service permet au trader particulier de bénéficier d’un effet de levier. Nous vous expliquons ce mécanisme dans cet article.
Le SRD comme condition
Si c’est habituellement au comptant que l’on achète ou vend des actions, on peut, avec le SRD, investir plus d’argent que l’on en possède sur son compte titre. Notez que l’utilisation du SRD est interdite sur un PEA ou dans le cadre d’un club d’investissement. Certaines banques, comme la banque Saxo, sont spécialisées dans l’utilisation du SRD.
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L’utilisation du SRD est soumise à une condition qui est de déposer une garantie permettant d’acheter sans toutefois payer de suite. Si cette couverture est apportée sous forme de liquidités, soit des espèces, soit des bons du Trésor, ou encore des Sicav monétaires, elle se limite à 20 % du montant investi.
Elle sera plus conséquente, 25 %, dans le cas où elle se compose d’obligations, et même 40 % si elle correspond à un portefeuille d’actions, puisque sa valeur est beaucoup plus volatile.
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Ses taux de couverture sont attrayants : ils correspondent en effet à des effets de levier de 5 fois, 4 fois et 2,5 fois. Par exemple, avec un levier de 5, il est possible d’investir 5 000 € avec un apport réel de 1 000 €. La performance sera relative à la somme investie au départ : si des actions achetées grimpent de 10 %, la performance sera de 500 €, soit 50 % de la somme de départ !
Connaître les risques de l’effet de levier
Soyez conscients que l’effet de levier peut jouer dans les deux sens. L’investisseur peut investir au SRD plusieurs fois le montant du capital total disponible sur son compte. L’investisseur peut donc opérer sur des montants supérieurs aux capitaux dont il dispose, le revers de la médaille étant qu’il peut également perdre un montant supérieur aux capitaux qu’il a investis.
Si jamais les cours des actions s’effondrent, les opérateurs devront se voir obligés de répondre à des appels de marge : cela signifie qu’il faudra effectuer un versement supplémentaire pour maintenir le même niveau de couverture. Sans cela, les positions perdantes seraient liquidées d’office.